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Nous nous concentrons sur les conséquences du remplacement du maïs par le soja, car ces deux cultures ont des périodes de culture similaires et des besoins en eau élevés. Nous mettons en œuvre un modèle simple et bien établi qui estime le déficit hydrique des cultures (ETd) comme la différence entre l'ET potentielle (ETc) simulée et l'ET réelle (ETa). Nous appliquons ce modèle à l'UE de 2001 à 2020, en utilisant des données sur l'ET et les précipitations de référence quotidiennes, les propriétés hydrologiques du sol et trois calendriers de culture différents.

Les résultats indiquent qu'une conversion du maïs au soja entraînerait une augmentation moyenne du déficit hydrique (ETd) de 49,0 ± 22,1 mm saison-1 dans l'UE. Dans les quatre pays (France, Italie, Hongrie et Roumanie) où la majeure partie de la production supplémentaire de soja serait localisée, les déficits hydriques des cultures augmenteraient en moyenne de 21 à 34 % par rapport à ceux du maïs, à la suite d'une augmentation de l'ETc et/ou d'une diminution de l'ETa. Cependant, la diminution de l'ETa est largement due à une profondeur d’enracinement supposée plus faible pour le soja, alors que des résultats empiriques récents suggèrent que les deux cultures peuvent en fait avoir des profondeurs d’enracinement comparables. En utilisant la même profondeur d’enracinement pour le maïs et le soja, l'augmentation moyenne simulée de l'ETd ne s'élève qu'à 28,2 ± 18,3 mm par saison.

Les résultats sont sensibles au choix du calendrier de culture, avec une réduction de l'ETd pour les dates de semis plus tardives.

Référence bibliographique:
Ronny Lauerwald, Nicolas Guilpart, Philippe Ciais, David Makowski,
Impact of a large-scale replacement of maize by soybean on water deficit in Europe,
Agricultural and Forest Meteorology,
Volume 343, 2023

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